Lâcher prise face à son éco-anxiété

L’éco-anxiété ne vous laisse aucun répit et vous ne savez pas comment lâcher prise ? C’est bien normal, les nouvelles du vaste monde ne sont pas bonnes et nos dirigeants nient l’urgence devant le dérèglement climatique. Alors comment lâcher prise et se concentrer sur ce que nous pouvons réellement faire pour nous-mêmes et autour de nous ?

Le lâcher prise pour mieux profiter de la vie

L’éco-anxiété expliquée en 4 phases

Comment lâcher prise quand… la planète est en surchauffe, les arbres brûlent et les températures sont trop élevées pour un mois d’octobre ? C’est ça l’éco-anxiété.

Vous y pensez un peu tous les jours, en vous levant, à l’absence de pluie, aux nappes phréatiques qui ne se rechargent pas.

Vous vaquez à vos occupations et vous vous agacez devant les gobelets en plastique, à la machine à café, devant le sac plastique que vous propose un commerçant, en 2023.

Les écrans de publicité dans la rue vous agacent. Cette fille qui vous annonce toute joyeuse qu’elle est enceinte vous laisse perplexe.

Vous passez par plein d’émotions différentes : 

La phase de CHOC, devant nos activités humaines dévastatrices qui continuent à ruiner les écosystèmes, à polluer l’air, l’eau, les sols. Le choc devant tous ceux qui nient l’évidence et tournent ces sujets en dérision.

La phase de DÉNI : il y a tous ceux qui font leur part, dont moi, et il y a aussi de bonnes nouvelles, l’humanité s’en sortira, même dans des conditions de vie très différentes de celles que nous connaissons, nous occidentaux (parlons de ce que l’on connaît) actuellement.

La phase COLERE : mais d’où et comment existe t-il encore des c… des gens pour penser que le réchauffement climatique n’existe pas ?

Comment certain.e.s peuvent-ils croire une seconde que l’on peut s’en sortir malgré la dégradation catastrophique de la biodiversité ??

À quel point faut-il être débile pour penser que le solutionnisme technologique, que les biotechnologies règleront tout (vous les trouvez où les matières rares qui s’épuisent, elles aussi, les gars, allo ?) ???

Et c’est quoi cette pauvre conne qui me critique parce qu’elle m’a vue une fois en voiture alors qu’elle, elle fait un gosse, en 2023 ? Son cerveau serait-il parti se promener ?

La phase TRISTESSE : on pourrait, on aurait pu développer des activités différentes, beaucoup moins polluantes, beaucoup plus intéressantes, généraliser le low-tech, le durable, travailler moins, vivre plus lentement, cultiver bio, tous devenir jardinier, devenir les jardiniers de la Terre (j’en vois deux qui rient, au fond de la salle : je vous emmerde). 

Parler de son eco-anxiété aux autres

Lâcher prise devant son éco-anxiété n’est pas chose aisée. Nous sommes plein dans le même bateau, mais encore faut il trouver avec qui parler de ce qui nous angoisse…

Il y a tous ceux qui n’en parlent pas, mais qui ressentent de la frustration, de l’impatience, de l’impuissance, qui s’inquiètent et ressentent beaucoup de solitude.

Il y a ceux qui font de l’autoritarisme écologique. Ils se prennent pour Superman, ils virent un peu gourou et se permettent de juger et de commenter tous ce que les autres font de non vertueux, non écologique. On a souvent envie de les remettre à leur place. 

Il y a ceux qui dénigrent toute proposition de changement (« on arrête les gobelets en plastique, à la machine à café ? On prend le bus plutôt que la voiture ? ») et qu’on a envie de baffer aussi.

Attention au burn-out militant (ou dit « burn-out du colibri ») : fuyez ceux qui vous rient au nez, vous dénigrent parce que vous parlez de manger moins de viande, de zéro déchet ou d’arrêter de prendre l’avion (rayez la/les mentions inutiles).

Ne cherchez pas à vous faire rassurer par ceux qui comparent le réchauffement climatique à une simple guerre (qui elle peut s’arrêter à tout moment). 

Parler de votre éco-anxiété à des gens qui vous ressemblent

Parlez avec ceux qui passent par les mêmes prises de conscience que vous, ceux à qui ça bouffe la vie : il y a plein de groupes et forums traitant du sujet sur les réseaux sociaux.

Cherchez du côté de ceux qui parlent de transition écologique, de collapsologie, et tout simplement d’éco-anxiété. Des groupes d’entraide se constituent. 

Attention : ne passez pas trop de temps à discuter en ligne du sujet. Les échanges via des machines virtuelles (smartphone, ordinateur), ça va bien 1h par -ci, par-là. Et attention également aux gourous qui pullulent sur Internet. 

Parler éco-anxiété avec son généraliste ou un psy

N’attendez pas d’être déprimé.e .

N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels de la santé !

Il n’y a pas de honte à parler d’éco-anxiété à un médecin ou à consulter un psychologue concernant ce sujet. Ils sauront vous proposer des solutions et/ou vous orienter vers des spécialistes qui connaissent mieux le problème.

L’essentiel, c’est de parler et de lâcher prise sur ces angoisses qui vous taraudent ! 

Engagez-vous (en fonction de vos possibilités) qu’ils disaient

Dans la vie, il y a nos valeurs…et nos moyens. Il y a ce sur quoi on peut agir … et tout le reste. Rappelez vous ceci : 

On ne peut pas sauver le monde à soi tout seul… !

On ne peut pas éviter toute action nuisible !

Si vous avez envie d’agir, il y a pleinn de choses que vous pouvez modifier dans votre quotidien, selon votre sensibilité :

  • commencez par définir quelques principes concernant votre alimentation ou autre.  Vous pouvez décider de manger moins de viande, ou de ne plus commander sur Amazon…
  • vous pouvez vous rapprocher d’une association ou d’une autre : la Ligue pour les Oiseaux, Extinction Rebellion, Attac, Hop Obsolescence Programmée, la SPA. En effet, tout le monde n’est pas obligé de rejoindre les grosses associations, telles que Extinction Rebellion, qui font la une des médias.

Si le sujet de la biodiversité vous touche, la LPO ou France Nature Environnement, ce sont déjà de beaux engagements ! 

La méditation de pleine conscience au service de l’éco-anxiété

Il n’est pas toujours facile de se détacher de ses pensées parasites, et du manque de souffle et de respiration qui accompagnent l’angoisse.

C’est sans compter le rythme de vie frénétique que nous impose notre stupide société occidentale avec trop de travail, trop d’exigences, trop de concurrence, trop de cynisme.

A titre personnel, je reviens de plus en plus souvent vers la pleine conscience, un exercice cousin de la méditation qui consiste à se concentrer sur l’instant présent et à le vivre à fond.

Quand on parle de méditation, qui a dit que cette pratique consistait à s’empêcher de penser ? Autant essayer de se retenir de respirer !

La méditation consiste, entre autre, à se concentrer sur un élément, et à y revenir, à chaque fois que vous vous surprenez à divaguer dans vos pensées. En effet, avant de savoir faire le vide, il faut déjà savoir se concentrer correctement et s’apaiser.

Bien respirer pour combattre l’anxiété !

Voici un exercice concret, que j’adore, personnellement, pour prendre soin de sa respiration :

  1. Réglez le minuteur de votre téléphone sur 5 minutes.
  2. Asseyez-vous ou allongez-vous et fermez les yeux.
  3. Expirez : videz l’air de vos poumons en douceur.
  4. Inspirer un petit peu en écoutant l’air qui remplit doucement vos poumons.
  5. Arrêtez-vous, et expirez de nouveau, sans forcer.
  6. Inspirez et expirez en vous concentrant sur votre souffle. Laisser votre rythme de respiration s’installer tout seul.

La méditation de pleine conscience, c’est cela, entre autre : respirer et se concentrer sur sa respiration. Voilà qui devrait vous apaiser, vous calmer.

Répétez cet exercice plusieurs fois dans la journée si cela vous fait du bien.

Des exercices de méditation de plein conscience ?

Allez tester les excellentes « baladodiffusions » de passeportsante.net.

Sur un fond de musique douce, à peine troublée par le délicieux accent québécois des auteurs, laissez-vous aller…

(Méditer et bien plus) : https://www.passeportsante.net/fr/audiovideobalado/Balado.aspx

Des lectures anti-anxiété

La lecture, c’est également un excellent moyen de prendre du recul, face à ce qui nous fait mal. Cela permet également de trouver des réponses.

Voici un petit texte génial, que je relis souvent sur le sujet du lâcher prise. Il ne concerne pas spécialement le sujet de l’éco-anxiété, mais réellement au sujet du lâcher prise, dans la vie, en général :

Lâcher prise !

"Le lâcher prise ce n'est pas rien faire. Au contraire, c'est une action volontaire et dynamique. C'est continuer à agir sans s'inquiéter du résultat, s'occuper de l'avenir sans s'en préoccuper.

Lâcher prise, c'est renoncer à tout contrôler, c'est renoncer à prouver quoi que ce soit. C'est accepter que l'autre est l'autre et que moi-même, je suis qui je suis et non pas qui j'avais rêvé d'être.

Lâcher prise, c'est cesser de faire le procès de la vie qui ne nous donne pas ce que nous attendions. À partir du moment où l'on peut lâcher prise, où l'on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c'est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt que de les laisser agrippées sur ce que nous croyons être indispensable."

Je ne connais pas son véritable auteur, mais apprécie énormément la sagesse des paroles. Sa lecture me procure toujours un effet immédiat de relâchement, dans les moments les plus tendus de ma vie, qu’il s’agisse du sujet du climat ou d’autre chose.

Et n’oubliez pas, lâcher prise, c’est aussi accepter ses limites et intégrer le fait qu’on ne peut pas empêcher les autres ni la réalité d’être ce qu’ils sont.

La seule chose que nous pouvons changer est notre perception d’une situation. En effet, notre capacité à faire face ne dépend pas que des circonstances extérieures. Elles ne représentent même qu’une infime partie de ce qui compose notre état.

4 réflexions au sujet de “Lâcher prise face à son éco-anxiété”

    • Un an après, je relis encore et toujours ce texte (qui n’est pas de moi) régulièrement. A chaque fois que j’en ai besoin, j’ai l’impression qu’il me remet sur les rails. 🙂

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