Diaspora, un bon réseau social pour remplacer Facebook !

Remplacer Facebook par le réseau social libre Diaspora, de façon définitive ou intermittente, comment ça marche ? Cette alternative à Facebook, en français, fonctionne-t-elle bien et est-elle facile à utiliser ? Quelques réponses pour tous ceux qui aimeraient dire Bye-Bye à la plateforme GAFAM de Mark Zuckerberg ! 

Remplacer Facebook : les avantages de Diaspora

Diaspora est un réseau social libre ! Cela signifie que vos données n’appartiennent qu’à vous.

Vos données ne sont pas transmises ni revendues à des tiers. Par ailleurs, vous n’êtes pas obligés d’utiliser votre vrai nom sur Diaspora. Vous pouvez indiquer n’importe quel pseudonyme (qui n’est pas déjà utilisé) : il sera validé !

Il n’y a pas de publicité ! Après Youtube sans publicités, voici un réseau social sans réclame !

Il n’y a pas d’algorithmes vous faisant croire qu’un.e tel.le aime ceci ou cela.

Il s’agit également d’un réseau social décentralisé, c’est-à-dire que le réseau social Diaspora est décomposé en « pods ». Pod signifie instance ou nœud en français.

Diaspora, réseau social décentralisé

Grosso modo, Diaspora est un réseau, composé de plein de sites web (ou pods, instances ou nœuds, si vous préférez) différents qui communiquent les uns avec les autres. C’est un peu comme si un Facebook Bretagne communiquait avec un Facebook Paris et un Facebook Berlin.

Si vous vous inscrivez sur le pod diaspora-fr.org, vous pouvez tout de même voir passer les publications d’un de vos contacts, inscrit sur un autre pod, en France ou à l’étranger. Voir la liste des différents pods sur lesquels s’inscrire.

Ainsi, depuis diaspora-fr.org, vous pouvez lire des contenus diffusés par des utilisateurs du pod pod.g3l.org ou diaspora.psyco.fr, par exemple.

Chacun.e peut créer et héberger son pod, très privé (entre amis, par exemple) ou au contraire, public. On trouve ici la liste des pods existants : https://diaspora.podupti.me/

Diaspora est plus rudimentaire que Facebook, mais c’est en rejoignant ce réseau social libre qu’il se modernisera !

Diaspora, alternative viable à Facebook

Comment utiliser le réseau social libre Diaspora ?

Un pod Diaspora se présente ainsi.

La page principale ou timeline, newsfeed (entourée en rouge) affiche, comme sur facebook, les publications des gens que vous suivez.

Pour trouver des contacts, journaux ou personnes à suivre, il vous suffit de rechercher leur nom dans la barre de recherche, en haut à droite du logiciel.

Vous pouvez ensuite ajouter cette personne à vos « aspects » (entouré en vert sur l’illustration), c’est-à-dire à vos contacts.

Comment fonctionne un pod (ou instance) Diaspora ?
Comment fonctionne un pod (ou instance) Diaspora ?

Vous noterez, et c’est intéressant, que vous pouvez classifier vos contacts : famille, amis, connaissances, etc., ce qui est beaucoup plus précis, pratique et réaliste que sur le réseau de Zuckerberg.

Pour suivre les publications des autres, sur Diaspora, il vous suffit de cliquer sur le nom d’un utilisateur et de l’ajouter à une catégorie de vos contacts.

Suivre un contact sur Diaspora

Pour modeler son feed selon ses centres d’intérêt, on s’abonne à des hashtags. Ainsi, vous pouvez suivre le partage d’articles, de réflexions ou de photos, vidéos de personnes inconnues qui peuvent rejoindre vos contacts. 

Suivre des tags sur Diaspora

Conseil pour trouver des tags à suivre sur Diaspora

Il faut suivre des hashtags simples du type : 

  • #gafam
  • #politique
  • #societe
  • #logicielslibres
  • #opensource
  • #feminisme…

Le hashtag #gafam affichera aussi des contenus tagués #GAFAM ou #Gafam (les majuscules et minuscules ne comptent pas).

Les hashtags avec des tirets ne sont généralement pas réutilisés par d’autres internautes et ne servent donc à rien. Créez et utilisez des hastags simples ! 

Vous pouvez taguer un contenu #NSFW (Not Safe For Work) pour avertir les autres utilisateurs qu’il ne vaut mieux pas consulter une publication au travail.

Limitations de Diaspora par rapport à Facebook

On ne peut rejoindre des groupes ou s’abonner à des pages comme sur Facebook. C’est en cela que Diaspora est plus rudimentaire.

Etant donné que Diaspora reste peu connu et peu testé (faute de réseaux familiaux ou amicaux entiers d’utilisateurs s’installant dessus…), on y trouve peu de contacts, donc peu d’intérêt d’y rester pour ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour rester en contact avec les gens.

Il reste difficile de convaincre les autres de migrer sur Diaspora. Pourtant, ça vaut le coup de rejoindre ce réseau décentralisé : c’est une autre façon d’accéder à des informations, il n’y a pas d’algorithme qui trompe nos interactions avec les autres internautes, il n’y a pas d’addiction ni de besoin de validation sociale… et ça, ça fait du bien !

On vient surtout sur Diaspora pour suivre quelques contacts intéressants, par ras-le-bol des GAFAM et par engagement personnel. L’utilisation des tags permet, par ailleurs, de trouver des utilisateurs à suivre.

Peu de comptes célèbres sur Diaspora

On trouve quelques personnages intéressants qui créent des comptes sur Diaspora, mais ils durent, hélas, rarement dans le temps. C’est ainsi que j’ai vu passer, un temps seulement, sur Diaspora, Mr Mondialisation ou Bridget Tokyo (de l’excellente Laure Noualhat).

Actuellement, j’y vois encore Bastamag ou Extinction Rebellion, et j’espère que ça durera.

On notera quand même la présence de Greta Thunberg et de quelques autres personnalités sur Mastodon.

Introduisons Fediverse

Mastodon est l’équivalent libre de Twitter et fait partie, comme Diaspora, du Fediverse. Fediverse c’est la contraction de « Fédération » et « Universe ».

Fediverse, c’est plein d’alternatives aux géants du web :

  • Diaspora et Friendica sont des alternatives à Facebook.
  • Pixelfed est une alternative à Instagram.
  • Peertube est une alternative à YouTube.
  • Funkwhale est une alternative à Spotify.

Les pods Diaspora sont bénévoles

La création d’instances, pour les réseaux alternatifs, se base sur le volontariat de quelques-uns et on ne peut pas leur demander de maintenir et surveiller constamment ces instances. Par exemple, Framasphère était une instance française, assez développée (beaucoup de membres) et elle duré huit ans, mais elle était gérée par une seule et même personne.

La fermeture de framasphère a obligé ses utilisateurs occasionnels, comme moi, à migrer leur compte, à créer un nouveau profil sur diaspora-fr.org qui est redevenu le principal Diaspora francophone.

Pourquoi est-il presque impossible de quitter Facebook ?

Facebook créé des utilisateurs captifs. En effet, quitter le célèbre réseau social, c’est pour certains perdre de nombreux liens sociaux.

Diaspora ou d’autres réseaux sociaux libres ne possèdent pas toutes les fonctionnalités de Facebook et beaucoup de gens ne comprennent pas en quoi Facebook fait un usage problématique de nos données personnelles, ruine notre vie privée… ni comment ils se font pister quand ils vont sur la célèbre plateforme.

On perd le contact avec les groupes dont on fait partie, les groupes d’échanges des associations que nous avons intégrées.

On ne peut plus participer aux conversations d’un groupe d’amis, d’un groupe d’entrepreneurs que nous avions rejoint.

Fini également les interventions sur ce groupe féministe qui vous passionnait ou sur ce groupe de foot qui ne communique que par Facebook pour les matchs.

Parce qu’elle est incontournable pour communiquer, la plateforme incite ceux qui aimeraient l’éviter, à la rejoindre, ou à y rester, sous peine de perdre contact avec leurs relations et précieux groupes.

Et pendant que nous demeurons sur le réseau social, par contrainte, le site de Mark Zuckerberg exerce une surveillance constante sur nos faits et gestes en ligne.

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