Adopter des gestes contre le réchauffement climatique permet surtout de lâcher prise face à son éco-anxiété. Ils sont néanmoins importants pour tous ceux qui veulent agir, individuellement, pour la planète ! Il y a la satisfaction ressentie à produire moins de déchets, à se passer le plus possible du poison plastique, à aider des producteurs locaux ainsi que la satisfaction à se démarquer de l’irresponsabilité crasse de ceux qui nous dirigent.

Résumé des 4 gestes proposés ici contre le réchauffement climatique
Lutter contre le réchauffement climatique en devenant locavore
Il est possible d’acheter des légumes/fruits locaux, bio de surcroît, à des agriculteurs locaux, dans certains endroits, dans des périodes où on a les moyens financiers de le faire.
Ce n’est pas bon marché partout, mais en cherchant un peu, on peut avoir de très bonnes surprises !
Je pense aux paniers Davoine que j’ai pu acheter entre Toulon et Nice, il y a quelques années ou à l’association des paniers biosolidaires dans les Pays-de-la-Loire !

Cependant, il est vrai que le bio lui-même est devenu un business, pas toujours très propre.
Dès qu’on s’éloigne des circuits courts, malgré des cahiers des charges précis, on peut hélas tomber sur du faux bio industriel qui a fait le tour de la planète et ne fait pas vivre ses producteurs correctement.
Bio glamour ou bio très contrôlé ?
À quel point peut-on se fier aux labels ? Le label AB est censé être une garantie. Or, il ne se base visiblement que sur les déclarations émises par les producteurs. On ne peut pas tout contrôler.
Bio People
Brad Pitt et Angelina Jolie avaient lancé leur propre production de rosé, depuis leur château situé dans le Var.
Ils vendaient un rosé dit biologique, ce que Ecocert aurait confirmé (j’attends de trouver une source fiable), alors même que le raisin récolté (source en anglais) dans leur domaine n’était pas biologique.
Des raisins achetés autour de la propriété étaient mélangés avec ceux de la propriété. Et on ne sait pas en quelles quantités.
Le label Cohérence est réputé plus exigeant, dans son cahier des charges, mais autant privilégier ce qu’on vérifier par nous-mêmes… à savoir du très local.
Manger moins de viande, moins souvent
Il existe des tas de recettes permettant de se passer aisément de viande. De nouveau, l’idée n’est pas de devenir forcément vegan.
Des gestes mesurés sont plus durables et évitent les rétropédalages extrêmes.
Il existe plein de recettes végétariennes voire vegan (sans œufs ni fromage), faciles à réaliser. Il ne s’agit pas nécessairement de se mettre au quinoa, surtout s’il vient de l’autre bout de la planète.
L’abus de viande est mauvais pour la santé
Très concrètement, nous n’avons de toute façon pas besoin de manger autant de viande. Nous n’avons pas besoin de toutes ces protéines animales.
On trouve une grande partie des protéines dont nous avons besoin dans des légumes et fruits, secs ou pas. L’abus de viande provoque des problèmes cardiovasculaires, c’est prouvé…
La relation entre la consommation de viande et le cancer du côlon a été prouvée, depuis plusieurs années, de même qu’il existe un lien entre cancer du sein et abus de graisses saturées, qui se trouvent dans la viande.
Rien chez l’être humain n’est adapté pour supporter une si grosse consommation de viande : ni nos dents, ni notre tube digestif.
Nos lointains ancêtres chasseurs-cueilleurs récoltaient 98% de leurs protéines via la cueillette et non pas via la chasse.
Enfin, les animaux les plus forts, les plus costauds de notre planète, le gorille, l’éléphant ou le buffle sont des…herbivores.
L’élevage intensif consomme 30% de l’eau douce de la planète. On a besoin de 1135 L d’eau par jour pour alimenter un vegan contre 15 141 L d’eau pour un consommateur de viande.
Des poules qui pondaient 10 à 12 œufs par an…
Lorsqu’on regarde le film Empathie (d’Ed Antoja, 2017), on apprend que les poules, à l’origine, ne pondaient que 10 à 12 œufs par an et vivaient une dizaine d’années !
Les grosses pondeuses (350 œufs par an) sont le résultat de la sélection génétique perpétrée par l’homme.
Ce ne sont pas les collectivités locales qui vont, demain, inciter les gens à réduire la consommation de produits emballés.
Les collectivités locales ont souvent investi, au prix d’un lourd endettement, dans l’achat de camions-poubelle et machines de tri très chères.
Il faut rentabiliser tout ce matériel, le rembourser ! Et oui, l’argent, toujours l’argent ! Les déchets coûtent très cher et ne rapportent RIEN !

Tendre vers le zéro déchet sans en faire une règle
Le mouvement zéro déchet demande à ses courageuses adeptes (il y a si peu de mecs) un temps fou à préparer leurs recettes, yaourts maison, cosmétiques, etc.
Il ne faut surtout pas espérer devenir un foyer zéro déchet trop vite, disent-elles, sinon, gare au dégoût.
La multiplication de petits gestes zéro déchet pour la salle de bain ou les emballages, c’est déjà un grand pas en avant ! Sans aller jusqu’au zéro déchet, on peut déjà changer beaucoup de choses.
Quelques solutions pour réduire ses déchets :
- Acheter des produits en vrac (pâtes, riz, lentilles, etc.) dans les périodes où on en a les moyens, et donc en plus grandes quantités, ce sont déjà des emballages en moins !
- Les protections hygiéniques réutilisables permettent également de réduire ses déchets ET ses dépenses. Il y a la satisfaction obtenue en contribuant moins ou plus du tout à la production de déchets issus du pétrole.
- Utiliser des shampoings solides, du savon plutôt que leurs équivalents plastiques. Lorsqu’on achète une bouteille de produit cosmétique liquide… il contient généralement entre 60 et 85% d’eau ! Quel que soit le prix que l’on met, et les ingrédients mis en avant, on achète donc…surtout de l’eau.
Réchauffement ? Du compost pour nourrir les plantes et la terre !
Le lombricompostage ou bokashi si on vit en appartement, c’est très peu de travail et beaucoup de satisfaction.
La poubelle maigrit et on redécouvre le fonctionnement de la terre nourricière.
On se reconnecte au fonctionnement basique de la terre et des plantes. Dans un contexte où l’agriculture intensive et les ravages causés par les pesticides ne faiblissent pas, c’est une petite action individuelle qui fait du bien, localement

On peut utiliser son compost pour amender son jardin, ses jardinières, diluer son thé de compost pour les plantes du balcon, verser ses déchets alimentaires dans les composteurs collectifs, ou donner son compost et ses vers de terre sur plus2vers.fr
L’état des sols en France
Dans le film Solutions locales pour un désordre global, Claude et Lydia Bourguignon, agronomes spécialisés dans l’étude des sols, expliquent que la plupart des sols sont morts. Ce sont des sols qui n’ont plus d’odeur.
Un sol vivant dégage une bonne odeur d’humus, comme en forêt. Or, ce n’est pas le cas de la plupart des sols que les deux agronomes expertisent.
Il arrive au couple Bourguignon de ne mesurer que des sols morts pendant des semaines.
Or, la qualité de notre alimentation dépend d’un sol vivant et riche, grâce aux déjections et galeries produites par de minuscules petites bêtes telles que les vers de terre, acariens, 1000 pattes, cloportes divers, collemboles, etc.
Elles aèrent le sol, en pondant leurs crottes et en circulant et ce travail permet normalement à l’eau de pénétrer dans le sol. Quand on respecte les habitants du sol, il n’y a pas d’érosion ni d’inondation.
Tout cette microbiologie des sols n’est plus étudiée, en agronomie, depuis les années 90, car il n’y a pas d’argent à gagner sur le dos d’un sol qui fonctionne tout seul.
Les industriels ont dépensé des sommes folles pour transformer les paysans en apprentis-sorciers (engrais, pesticides).
Changer ses habitudes de transport pour le climat
Nous sommes très nombreux finalement à pouvoir nous passer un peu ou beaucoup de notre voiture sans que cela rende nos vies très contraignantes.
Dans ou à proximité des grandes villes, il y a le train, le covoiturage et la possibilité d’utiliser son vélo.
Moins de 5 kms à faire ? je prends mon vélo !
Un trajet en vélo de moins de 5 kms ou moins, pour aller au travail, soit environ 10 kms dans la journée, c’est faisable dans bien des cas (pour tous ceux qui ont des routes pas trop vallonnées, assez larges, avec quelques portions de pistes cyclables).
C’est un geste durable. En effet, il ne sert à rien, strictement à rien de s’imposer des trajets en vélo un peu trop longs et pénibles, dans le froid, par exemple, si c’est pour tout lâcher au bout de 5 mois.
Par la suite, on s’habitue très vite à recourir au vélo pour effectuer tous les petits trajets de moins d’environ 5 kms.
Etendre l’usage du vélo à tout ce que l’on faisait avant en voiture est une habitude qui se prend très vite : on ne pollue pas et en plus on bouge, on prend l’air.

Limiter la pollution numérique pour limiter le réchauffement
Voici quelques chiffres tirés du livre L’enfer Numérique, de Guillaume Pitron :- La fabrication du téléphone portable requiert une cinquantaine de matières premières, rares, contre une dizaine à l’époque du téléphone à cadran.
- Le poids d’une page web a été multiplié par 115 entre 1995 et 2015.
- Si le numérique était un pays, il se classerait au 3ième rang des consommateurs d »électricité derrière la Chine et les USA.
On comptabilise 34 miliards d'équipements numériques sur Terre.
L’obsolescence programmée pour certains, la mode pour d’autres, ou les deux poussent le consommateur lambda à changer de téléphone à peu près tous les 18 mois.
On ne mentionnera même pas la plupart de nos appareils… grille-pain, aspirateurs qui sont moins robustes qu’avant.
Solutions :
- faire durer nos appareils
- réparer nos appareils (repair café, réparateurs agréés)
- acheter des appareils reconditionnés. Il y a de bonnes affaires à faire et qui sont vraiment durables !
- Smartphone en fin de vie : investir dans un Fairphone (les Fairphone 3 et + sont très stables et fiables !) ou dans un téléphone reconditionné
- supprimer en ligne nos fichiers en ligne (avez-vous vraiment besoin d’un stockage cloud ?), emails trop vieux ou publications périmés sur les réseaux sociaux.
Privilégier des éco-gestes mesurés mais durables
On entend souvent parler de ceux qui ont mis en place des gestes radicaux, très exigeants … et qui ont tout laissé tomber au bout de quelques mois ou années.
C’est pourquoi, sur la durée, on se sent beaucoup mieux à mettre en place des éco-gestes modestes, mesurés MAIS durables et à les multiplier, pas à pas.
Rappelons que ces gestes ne sont qu’une goutte d’eau et que ce sont les ultra-riches et 100 entreprises dans le monde qui sont responsables de la situation catastrophique du climat.
Nous les gens ordinaires pouvons faire de petits gestes, durables, ET nous retourner contre les dirigeants, puissants des multinationales qui continuent sciemment de tout détruire. A part ça…
Envoyer paître les « écolos » moralisateurs et compétiteurs
N’oubliez pas de remettre à sa place le/la connard.e qui vous pointent le doigt parce qu’ils vous voient 1 fois en voiture ou en train de manger de la viande/boire dans une bouteille d’eau 😀 ! Oui, vous, je, nous ne sommes pas parfaits et nous n’avons jamais déclaré l’être.
L’exigence de pureté de certain.e.s soi-disant écolos et/ou militant.e.s est malsaine et totalement contre-productive !
Ces gens là sont bourrés de préjugés, pédants, et souvent très très immatures. Contrairement à ce qu’ils essaient de vous faire croire, en vous critiquant, ils ne sont pas parfaits ni irréprochables non plus !
Ils sont sans doute bien plus bourrés de contradictions et bien moins informés que vous sur les gestes écolos individuels et citoyens. Alors ne vous justifiez surtout pas, dites leur d’aller se faire mettre et fuyez-les !
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